Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Notes de lecture
31 décembre 2009

L'heure est aux bilans...

En ce dernier jour de 2009, il est temps de revenir sur cette année chargée en émotions, en heures de travail mais surtout en littérature. Cela faisait deux ans que j'avais délaissé les livres pour me consacrer au capes puis au stage et finalement j'ai découvert l'univers des blogolecteurs et je me suis laissée tenter. J'ai retrouvé le plaisir de lire, pas tant que je l'avais perdu mais maintenant je me réserve du temps pour la lecture.
J'ai donc lu 34 livres et demi cette année. Et demi parce que je suis en cours de lecture ;) . Les titres choisis n'ont pas toujours été des réussites mais de manière générale j'ai pris beaucoup de plaisir, c'est l'essentiel! 34 c'est une bonne moyenne sachant que je n'ai quasiment pas lu de janvier à avril à part des bouquins de pédagogie pour mon mémoire...

Sans plus attendre (roulement de tambour), mon top 5 de l'année:

Mais aussi les livres que j'ai failli abandonné:

Cette année 2009 m'aura permis de découvrir les swap. C'est le swap "un air de vacances" de Celsmoon qui m'a motivée à créer mon blog! J'ai donc participé à trois swap :

swapswap_mille_feuillesswap_nouvel_an


J'ai également lu quelques livres en partenariat avec des éditeurs et Blog-O-book et Livraddict:

La_rafale_des_tamboursle_co_t_de_la_panne           jean_paul_dubois


Et pour l'année 2010, je me suis inscrite à plusieurs challenge :

challenge_du_1_litteraire_2009  Le challenge du 1% littéraire: lire 7 livres parus lors de la rentrée littéraire 2009. J'en ai déjà lu cinq:


EnglishClassicsMaxi_copie_1    challenge_100_ans_article_300x225

                           (0/2)                                      (1/5)

challenge_lunettes_noires_sur_pages_blanches  a_lire_et___manger

(0/1)                         (1/1)   

abc_challenge  d_fi_lexounet

(6/26)                                    (0/2)

Challenge_bienvenue_en_Inde   challenge_daphn__du_maurier

  (0/1)                          (0/1)

Voilà une année qui s'annonce encore riche en lectures!

En attendant, je vous souhaite à tous un Joyeux réveillon et une très bonne année 2010!

Publicité
Publicité
29 décembre 2009

James Frey, L.A. Story

LA_story4è de couverture : "L'un des auteurs les plus célèbres et controversés des Etats-Unis nous livre ici son premier roman : une chronique audacieuse du Los Angeles contemporain. Des dizaines de personnages défilent sous les yeux du lecteur - certains ne font qu'une unique apparition - tandis que James Frey s'attache à narrer les vies dramatiques d'une poignée d'âmes perdues de Los Angeles : une jeune Latino-Américaine brillante et ambitieuse qui voit s'écrouler ses espérances dans un moment d'humiliation cuisante ; un acteur de films d'action narcissique à l'excès que la poursuite d'une passion impossible risque de détruire; deux jeunes gens de dix-neuf ans qui fuient l'atmosphère étouffante de leur ville natale et se battent pour survivre aux marges de la grande ville ; un vieil alcoolique de Venice Beach dont la vie est bouleversée par l'irruption d'une adolescente toxicomane à demi morte devant les toilettes où il a élu domicile. Ce roman puissant résonne des millions d'autres vies qui, mises ensemble, décrivent une ville, une culture et une époque. L.A. Story, en un tour de force ébouriffant, déroule les joies, horreurs et hasards inattendus de la vie et de la mort dans la cité des Anges."

Le livre s'ouvre sur la création de la ville de Los Angeles en 1781. A l'époque, la ville qui n'était alors qu'un petit village réunissant quelques esclaves affranchis, trois mexicains et un européen, s'appelait Pueblo de Nuestra Señora la Reina de Los Angeles de Porciuncula. Puis nous faisons un bond dans le 3e millénaire avec Dylan et Maddie. Tous deux fuient vers l'ouest, vers L.A. Leur histoire s'ouvre donc avec un départ, une fuite en avant. On retrouve ici des thèmes récurrents dans la littérature américaine, la fuite vers l'ouest, le recul de la frontière et surtout l'idéologie du rêve américain. Partir de rien pour tout recommencer. En effet, Maddie et Dylan ont dix-neuf ans à peine et partent à bord d'un pick-up qu'ils revendront une fois arrivés à destination: Los Angeles... p 12 " Il démarra, vira à l'ouest commença à rouler en direction de la lueur. Elle était à des milliers de kilomètres. Il se mit à rouler en direction de la lueur."

Jame Frey ponctue ces histoires de faits réels. On est donc balloté entre histoires romancées: celle de Maddie et Dylan mais aussi celle d'Amberton, acteur en vogue à Hollywood, celle de Joe, sdf sur la promenade de Venice Beach, ou encore celle d'Esperanza née sur le sol américain de parents Mexicains; histoires ponctuelles: celles de TJ, de Renee, de Barry, d'Anika et Lashawn, autant d'histories d'anonymes qui poussent les gens à venir s'installer à L.A, qui racontent la vie des gens à L.A, qui donnent envie de découvrir L.A, qui critiquent L.A mais qui à chaque fois montrent le pouvoir que peut avoir L.A sur les gens. Parallèlement nous suivons le développement de la ville depuis sa création, son Histoire : l'histoire des routes et de leurs noms, les Etats qu'elles traversent avant d'arriver dans la cité des Anges, les gangs, l'histoire de tous ces gens attirés par la célébrité mais qui ne percent pas, ne perceront jamais et seront serveurs, livreurs de pizza ou même prostituées, les quartiers : Skid Row, Little Tokyo, China Town etc. , l'histoire des transformations et mutations de la ville qui donnent l'impression d'un grouillement perpétuel, d'une ville toujours en mouvement, en construction, un grouillement de gens, d'argent, de violence et de misère, l'histoire des universités de L.A, de l'école de rock, de ses musées et galeries d'art, de tout ce qui peut motiver les gens à venir à L.A.panoramic_view_los__gwj6947652

Mais pourquoi viennent-ils donc à L.A si ce n'est pour la gloire? Pour perpétuer la tradition de leurs ancêtres?  James Frey recense diverses raisons selon la "provenance" de tous ces gens: le trafic de jeunes asiatique spour alimenter les salons de massage, les gosses des rues qui fuient leurs parents, les terroristes, ceux qui viennent pour se soigner, les étudiants, les femmes qui veulent faire carrière dans la pornographie, les touristes, les réfugiers politiques etc.

p 488 : " Ce ne sont pas que des rêves de gloire Certains rêvent d'un toit, d'autres d'un lit, d'autres d'un travail, certains rêvent d'assez d'argent pour manger, d'autres d'oublier, de quitter, se cacher, se transformer, devenir, certains rêvent le simple rêve de passer la journée sans crainte de mourir, d'autres de familles ici où là quelque soit l'endroit où ils les ont laisées, rêvent de els faire venir de repartir à zéro qu'on leur donne leur chance, certains rêvent d'avoir le droit de vivre parler croire et s'habiller comme ils l'entendent. Certains rêvent de célébrités mais ils sont peu nombreux comparés à ceux qui rêvent d'un endroit qui les accueille, les nourrisse, les laisse devenir la fleur ou le poison qu'ils cherchent à devenir, les laisse crier hurler décrier prier discuter conclure des marchés acheter vendre donner prendre devenir ou non ce qu'ils veulent parce que c'est possible, c'est possible ici."

Ce qui m'a le plus plu dans ce livre c'est justement l'alternance entre histoires et Histoire qui n'est pas sans rappeler la contruction des Raisins de la Colère de Steinbeck. Ces allers retours entre histoires particulières et histoires anonymes. L.A est à la fois une et plusieurs. Elle est particulière et elle est tous ces gens, faite de toutes ces histoires. Les quatres narrations sur lesquelles s'est focalisé l'auteur sont touchantes et symboliques. Il ne donne pas son avis, il ne critique pas, il donne à voir, il expose des faits.
Ce qui m'a posé problème c'est la ponctuation, ou plutôt l'absence de ponctuation, les longues phrases d'énumération sans virgule. Peut-être a-t-il justement choisi de ne pas ponctuer ses phrases, d'adopter parfois un style télégraphique sans sujet pour montrer ce mouvement perpétuel de la ville et des gens, mais pendant 500 pages c'est parfois lourd!

challenge_du_1_litteraire_2009
                                                                                                                                       (5/7)

19 décembre 2009

Tag séries

Hier j'ai répondu au Tag cinéma de Diane mais en fait c'est sur les séries qu'elle me tagguait, je m'y suis donc collée de bon coeur ;)

1) Une série que vous regardiez étant jeune et qui vous remplit de souvenirs

La petite maison dans la prairie ... je suis un pure produit M6 et chaque midi je regardais Laura et sa famille ... tutututulu et Laura dévalait la coline jusque dans mon salon.

2) Une série que vous connaissez absolument par coeur
Celle-ci donc... Parce que oui M6 la diffusait en entier chaque année au cas où nous aurions mal compris els petites leçons de vie notre ami Charles!

3) Une série qui a bouleversé votre jeunesse
La vie à cinq ... cette famille de frères et soeurs orphelins qui essayaient tant bien que mal de s'élever tout seul.la_vie___cinq

4) Une série que vous auriez aimé écrire/produire
Prison Break parce que quand même les scénarios sont tous plus tordus les uns que les autres!

5) Une série qui vous a donné envie de faire de la télé
La fête à la maison ... J'aurais bien aimé avoir une famille comme ça, puis les soeurs Olsen à l'époque étaient trop chou!

6) Une série que vous avez regardée plus d'une fois
Plein!! cf la question n°2! et puis ausis Hartley coeurs à vif, Corky, Grey's anatomy, Desperate Housewives, mes plus belles années, Young Americans, Gilmore Girls, Sept à la maison etc etc.

7) La série que vous avez regardée en dernier
En ce momen je suis les saisons 6 de Desperate Housewives et Grey's anatomy et la saison 3 de Private Practice.

8) Un série que vous avez regretté de regarder/d'acheter
How I met Your mother ... j'ai regardé les deux premiers épisodes et je n'ai pas du tout accroché!

9) Une série qui vous a fait réfléchir à la vie
Corky, La vie à cinq, les phrases d'ouverture et de fin dans chaque épisode de Grey's anatomy et de Desperate Housewives.

10) Une série qui vous a donné envie de tomber amoureux/se
drazicHartely coeurs à vifs... Drazic si tu me lis, je t'ai toujours aimé!!!

11) Une série qui vous a fait tordre de rire
cf ma réponse au tag film ... Je n'aime pas els trucs drôles (non je n'ai jamais vu plus de trois épisodes de Friends ... Oui je le vis plutôt bien!)
jennifer_love_hewitt
12) Une série qui vous a révélé un acteur que vous suivez à présent
Jennifer Lover Hewitt dans la vie à cinq ... coup de coeur, je la trouvais touchante et très jolie... Je suis allée voir les Souviens toi l'été derner rien que pour elle et je regarde maintenant Ghost Whisperer parce que c'est elle l'actrice!

13) Une série qui vous a fait pleurer comme une madeleine
Ou la je pleure souvent comme une madeleine devant les sériers notamment celles que je suis en ce moment... Mais j'ai aussi pleuré devant Prison Break, probablement aussi devant la vie à cinq et toutes els séries déjà citées ci-dessus, une vraie fontaine!

14) Une série dont vous avez aimé un personnage en particulier
J'aime particulièrement Izzie dans Grey's anatomy, j'ai beaucoup aimé Michael dans Prison Break surtout dans la relation qu'il entretient avec Sarah, Dans la vie à cinq même si 'jai eu un coup de coeur pour Jennifer Love Hewitt mon personnage préféré c'était celui de la petite fille dont j'ai oublié le prénom dans la série!

15) Une série que vous regardez chaque année
Chaque année la même série? non non je ne fais plus ça depuis que je ne regarde plus bcp M6 ;)

Question subsidiaire : votre coup de coeur de l'année:  je n'ai découvert qu'une seule série cette année c'est The Tudors avec le beau Jonathan Rhys Meyer! et je suis tombée tout à fait par hasard à la médiathèque sur l'adaptation des Chroniques de San Francisco D'armistead Maupin, un peu kitch mais je ne pouvais qu'aimer!

the_tudorstales_of_the_city

19 décembre 2009

Tag cinéma

Diane m'a signalé qu'elle avait répondu à un tag alors même que je lui écrivais un message (si ça c'est pas un signe!), ça fait un petit moment que je le vois circuler sur le World Wide Web (bon ok seulement sur les blogs) mais n'y avait pas encore répondu moi-même, remédions-y !

 


1) Un film que vous regardiez étant jeune et qui vous remplit de souvenirs
Je réfléchis je réfléchis... et je ne vois pas, ça peut être un dessin animé? Parce que le dessin animé c'était Robin des Bois à peu près à chaque vacances ou weekend prolongé que je passais chez ma grand-mère. Marianne et Robin c'était un peu la famille, Petit-jean mon cousin... et même Persifleur je l'aimais bien! Mon passage préféré? Le vol des sacs d'argent pendant la nuit que Robin transférait sur une corde, oui oui!

2) Un film que vous connaissez absolument par coeur

Dirty Dancing... une midinette amourachée de Patrick Swayze sommeille en moi... ou plutôt sommeillait... et puis j'aimais beaucoup Frédérique parce que c'était le protrait craché de ma mère à 16ans!
Bref ma soeur et moi on a essayé des tas de fois de passer notre main le long de notre bras sans se bidonner comme Frédérique... et on a aussi essayé les volplannés ratés dans la piscine ...


3) Un film qui a bouleversé votre jeunesse american_history_x_aff
American History X, j'étais au lycée... le racisme était un concept assez lointain pour moi, ou en tout cas pas comme ça, avec cette violence et cette idéologie néonazie... C'est aussi à ce moment que j'ai découvert que ça existait aussi "dans la vraie vie" des ados qui vénéraient ce film pas pour les bonnes raisons ou tout simplement parce qu'ils étaient trop cons pour comprendre qu'il y'avait une morale à la fin...
La fin parlons-en ... boulversante avec bien évidemment cette citation :
« Nous ne sommes pas ennemis, mais amis ! Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l’affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu’on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu’il y a de meilleur en nous. »
Et puis Edward Norton et Edward Furlong y sont remarquables.
Il y'e a un autre que j'aurais pu mettre ici aussi mais je le mettrai dans le film que je regarde chaque année.



4) Un film que vous auriez aimé écrire/produire

Ou là aucune idée... je pense que même si on me demandait le livre que j'aurais aimé écrire je ne saurais pas répondre... je laisse ça à ceux qui ont du talent.

5) Un film qui vous a donné envie de faire du cinéma
Je n'ai jamais rêvé d'être actrice, chanteuse ou danseuse, ni même Miss France :)

6) Un film que vous avez regardé plus d'une fois
Je vais bien ne t'en fais pas... parce que je trouve Mélanie Laurent sublime, et surtout pour cette relation qu'elle a avec son père qui par certains côté me rappelle la mienne avec le mien.
orgueilMais il y'a beaucoup de films que j'ai vu plusieurs fois ... zut si on devait parler de celui que j'ai vu plusieurs fois en un temps record (d'ailleurs ça devrait être lui le film que je connais par coeur, parce que je le connais dans ses moindres détails et parfois même le minutage c'est dire...) c'est Orgueil et Préjugés de Joe Wright ... je l'ai étudié en parallèle au livre pour le capes il y'a deux ans... donc lui et moi n'avons plus de secrets l'un pour l'autre... le choix des mélodies,les couleurs and co... God j'en ai fait une overdose!



7) Le film que vous avez vu en dernier au cinéma

L'imaginarium du Docteur Parnassus ... et je réponds presque en même temps à la question 8 ... parce que je n'ai pas aimé mais alors pas du tout ... Bon en même temps c'était quasi évident que ça ne me plairait pas... Le monde du "cirque", de l'imaginaire, les nains et compagnie... ça ne me transporte absolument pas! J'ai même un piqué du nez pendant la séance ... Et le quatuor de choc Heath Ledger, Jude Lwan Colin Farell et Johnny Depp n'y a rien changé!

8) Un film dont vous avez regretté d'avoir payé la place
cf ci dessus ... Et j'ajouterai aussi Un ticket pour l'espace mais heureusement on m'avait invité (ou malheureusement) je n'aime en général pas les films comiques, je trouve ça lourdingue au bout d'une demi-heure!

 

Et aussi Gotika avec Halle Berry ... J'y suis allée avec une copine, on s'attendait à voir un drame psychologique ... On a sursauté toute la séance!!
 
9) Un film qui vous a fait réfléchir à la vie
je pourrais re-répondre American history X dans la même lignée il y'a aussi This is England mais on va varier un peu ... Le premier jour du reste de ta vie m'a fait réfléchir sur les rapports familiaux, mon adolescence, le fait justement que chaque jour est le premier jour du reste de notre vie ... et puis la BO est géniale.

10) Un film qui vous a donné envie de tomber amoureux/se

(500) jours ensemble qui est mon gros coup de coeur de l'année... j'ai vraiment trouvé que c'était une très belle histoire.500_jours_ensemble Venant de rompre je pensais que ça allait me déprimer et finalement c'est le contraire. J'en suis sortie un peu plus légère, rassurée. Même si au final comme le dit la bande annonce ça n'est pas une histoire d'amour mais plutot une histoire de rupture je trouve que ça a un côté positif ... Bien sûr au fil des flashback on voit la relation se détériorer mais justement les bons moments sont toujours présents... et ils sont renouvelables, certes pas forcément avec la même personne mais ils sont toujours dans le champ des possibles... Et puis ça nous dis aussi que quand finalement on tombre vraiment amoureux de quelqu'un on est prêt à revoir son jugement sur des principes qu'on aurait pu avoir par le passé. Une belle leçon.

11) Un film qui vous a fait tordre de rire
Je cherche encore...

12) Un film qui vous a révélé un acteur que vous suivez à présent
persecution_17846_1268664437L'auberge espagnole m'a révélé Romain Duris... j'aime ses personnages, parce qu'au final la personne je ne la connais pas plus que ça, j'ai pas l'impression qu'il fasse la une des couvertures people, je ne suis quasiment jamais tombé sur lui en zappant... J'aime donc ces personnages, et justement les rôles que Klapish lui taille sur mesure. J'ai été déçue par Paris mais pas par Duris... il m'a donné à voir son Paris... enfin le Paris du rôle qu'il interprète mais je suis moi aussi grimpée dans ce taxi ... J'ai vraiment envie de voir Persécution avec Charlotte Gainsbourg.


   
13) Un film qui vous a fait pleurer comme une madeleine
God! Il sont nombreux... Le fameux donc American History X, La ligne verte dont je discutais justement ce midi avec une collègue, Le premier jour du reste de ta vie and so on... Je pleure assez facilement!

14) Un film dont vous avez aimé un personnage en particulier
J'ai beaucoup aimé le personnage de Kelly Reilly dans Les poupées Russes, autant elle apparaît godiche coincée dans l'auberge espagnoe, autant elle se révèle dans les poupées russes. Et puis elle est sublime.


15) Un film que vous regardez chaque année

Tadam! Il s'agit du film The sixties, qui est en fait un téléfilm qui passait chaque été sur M6 et qui est pour moi LE film culte. Je vous renvoie à la fiche en lien qui en parlera beaucoup mieux que moi ... Mais voilà j'aime ce film parce qu'il représente une épqoue à laquelle je m'intéresse beaucoup. Il est un condensé des évènements qui se sont déroulés lors de cette décennie à travers le prisme d'une famille "moyenne" aux Etats-Unis ... Assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, mouvement pour les droits civiques, mouvements étudiants contre la guerre du Vietnam, libération sexuelle, drogue et rock'n'roll ! Une amie me l'a offert l'an dernier en dvd... Pour ça je me serais bien prosternée à ses pieds!!

the_sixties

Je ne taggue personne, celui-ci circule depuis un certain déjà donc que ceux qui le veulent...D'ailleurs si Coccinnelle passe par ici je ne pense pas l'avoir vu sur son blog que j'ai découvert cette semaine.

18 décembre 2009

Vacances !

J'en rêvais depuis des semaines ... elles sont enfin arrivées!
Dimanche je pars pour une petite semaine de vacances en famille et probablement sous la neige.
Bonnes vacances aux chanceux, bon courage aux autres et à tous un

JOYEUX NOËL !

1e_ES_p1_138

A mon retour des billets sur mes lectures, dont L.A story de James Frey, un bilan "littéraire" de mon année et la mise à jour de ma PAL, histoire de mettre les compteurs à zéro (ou pas d'ailleurs) pour la nouvelle année!

Publicité
Publicité
15 décembre 2009

Jorge Amado, Cacao

cacaoPrésentation de l'éditeur

"Devant faire face à la ruine de sa famille après la mort de son père, le jeune Sergipano quitte sa ville natale. Direction le sud de l'État de Bahia, au Brésil, où il sera ouvrier dans les plantations de cacao... Ses rêves de richesse seront vite déçus: parmi les vieux paysans et les petits artisans, il connaîtra la détresse et l'injustice. Publié en 1933, ce roman de jeunesse du plus célèbre des écrivains brésiliens fait entendre avec force la voix des humbles en lutte pour un avenir meilleur."

Jorge Amado est l'un des auteurs brésiliens le plus lu dans le monde (dixit la courte biographie de l'édition Larousse). Il nous fait le récit, à travers Sergipano, de la vie des hommes "loués" dans les cacaoyères... un peu le même principe que les journaliers rencontrés chez Steinbeck. Ces hommes vivent pour travailler, et travaillent pour vivre, ou plutôt survivre. Ils semblent s'en accommoder, ils refuseraient de devenir patrons parce que considèreraient cela comme une trahison. Il est pourtant question de conscience et lutte des classes, on évoque rapidement l'idée de grève, et finalement la façon dont les patrons les "tiennent" : " Un jour ils abaissèrent les salaires à 3 milréis. Je pris la tête de la résistance. Nous ne retournerions pas aux plantations. [...] - Faut pas y penser... Il est arrivé trois cents et plus d'émigrants de la sécheresse, qui prennent le boulot pour n'importe quelle payer... et nous on meurt de faim.
- On est vaincu avant de commencer la lutte."
-Nous on vient au monde vaincus, conclut Valentin.
Nous baissâmes la tête. Et le lendemain nous retournâmes au travail pour 500 réis de moins."
Ce passage me rappelle les paies des journaliers dans Les raisins de la colère qui étaient toujours plus basses et pour lesquelles de plus en plus d'hommes affluaient pourtant. Mieux valaient être payés une misère que de ne pas travailler du tout.
On ressent ici toute l'injustice de ce système d'exploitation des plus pauvres par la classe moyenne et la classe dominante de l'époque, les grands propriétaires.

L'histoire n'est pas romancée, Jorge Amado n'a pas souhaité enjoliver ou dramatiser les choses, il les décrit simplement, et l'annonce à la fin du livre au travers du narrateur : "Ce livre est mal composé. Mais c'est qu'il n'a pas d'intrigue à proprement parler, et ces souvenirs de la vie des plantations, je les mets sur le papier à mesure qu'ils me viennent à l'esprit. J'ai lu quelques romans avant de commencer Cacao, et je vois bien que celui-ci n'a rien de commun avec eux. Tel qu'il est le voici. J'ai voulu seulement conter la vie de la plantation. Parfois j'ai eu des envies d'écrire un pamphlet ou un poème. Peut-être n'ai-je même pas réussi à faire un roman."

J'ai bien aimé cette histoire assez courte et sans fioriture et je ne sais qu'en dire de plus. Les faits sonts bruts, on n'a pas vraiment le temps de s'attacher aux personnages, on arrive tout de même à ne pas en aimer certains, comme Mano-la-peste ou Maria que j'ai trouvé insupportable, mais dont l'attitude au final colle bien à la représentation qu'ont ces hommes exploités de la bourgeoisie qui les exploite.

Un petit mot sur l'édition, Larousse, Petits contemprains destinée donc à un public scolaire, avec à la fin des questions pour mieux comprendre l'oeuvre, puis des "clés" sur les personnages, les thèmes abordés.
Je trouve que les questions peuvent plus qu'éclairer le lecteur, le perdre dans sa lecture. J'ai trouvé que certaines n'étaient pas forcément pertinentes, mais bon je ne suis sauf preuve du contraire pas prof de français ^^. Par contre j'ai trouvé les thèmes intéressants. Et les extraits de textes sur le thème du chocolat  ont bien évidemment été de mon goût. Il y'a d'ailleurs une courte bibliographie à la fin du livre sur les thèmes du cacao/chocolat, le Brésil ainsi que quelques auteurs Brésiliens. Pas mal fait donc!

13 décembre 2009

Caroline Pitcher, Le gâteau au chocolat de 11 heures du soir

Caroline_PitcherPrésentation de l'éditeur: "Voici l'histoire qui s'est passée cet été. Elle concerne Lizzie, Astre et moi. Dodo, Mamie Berceau, Bas-Bob et La-Femme-d'Affaires, le Nabot-au-Tuba et le Bel étranger (et aussi Jono Watkins et mes pieds). Celle qui la raconte, c'est moi. Emma Peek (M pour les intimes). Cet été a changé notre vie à jamais. Un journal de bord (totalement) déjanté, drôle (passionnément), avec en prime des recettes (de cuisine) délicieusement faciles."

Edelwe m'a envoyé ce livre dans le cadre du swap mille feuilles. Je ne lis de manière générale pas de littérature jeunesse, non pas parce que ça ne me plaît pas, simplement parce que je connais assez peu. Celui-ci était assez drôle, on est plongé dans l'univers de M et ses amies assez facilement. C'est divertissant tout en restant assez léger ... parfait pour mon samedi de glandouille sous le signe de la gastro! J'ai trouvé intéressant le personnage d'Astre, jeune fille métisse aux parents divorcés. Elle vit avec son père, sa belle-mère et ses deux enfants mais n'est pas intégrée à cette famille recomposée à cause de son métissage, elle subit d'ailleurs également les remarques de certains élèves. De plus elle semble vivre dans son petite univers littéraire. A se demander comment elle supporte M et Lizzie ;).
Il y'a tout de même quelques inexactitudes qui m'ont chiffonnées. A commencer par une erreur sans grande importance sans doute mais que je n'ai pas envie de laisser passer! M et ses amies sont en train de passer les examens du GCSE, le GCSE est l'examen que passent les Britanniques en fin de year 11 c'est à dire vers 15/16 ans et ça n'est absolument pas l'équivalent de notre baccalauréat, mais plutôt du brevet!! Il leur reste ensuite deux années d'études avant l'université, pour ceux qui décident de poursuivre leurs études au delà de la scolarité obligatoire à 16ans. Il y'a donc la year 12 sanctionnée à la fin de l'année par le AS-Level puis la year 13 sanctionnée par le A-Level qui lui est plutôt l'équivalent de notre baccalauréat, même si le système britannique fait que les élèves ne passent en général que trois ou quatre matières lors de ces examens.
La vérité est rétablie (^^), sans doute des soucis dans la traduction ... je ne sais pas en tout cas j'ai remarqué quelques autres coquilles de traduction, à vérifier donc en le lisant en VO.
Le truc qui m'a le plus gênée est la narration et l'âge des personnages. Ces trois jeunes filles ont donc 16 ans et ont pour préoccupation les garçons ... assez fréquent (j'ai 24 ans et c'est aussi mon sujet de préoccupation... pas que mais quand même ;) ). Non le problème ce sont les réflexions autour des garçons, des profs, de l'école, les rapports vis à vis des parents, leurs fêtes ... je trouve que ça ne colle pas avec les réflexions que se font maintenant les ados de 16ans. J'ai plutôt l'impression que d'un point de vue maturité on se situerait plutôt dans la tranche des 13/14ans et je pense d'ailleurs que c'est probablement la tranche d'âge visée pour la lecture de ce livre.
Mon avis est donc assez partagé, mais c'est une lecture appréciée en ce samedi hors du temps et ça n'a pas été sans me rappeler le fameux Journal de Georgia Nicholson de Louise Rennison. Merci donc à Edelwe ;)


ps: si j'ai le temps je tenterai la recette du gâteau en question pendant les vacances de Noël en profitant d'avoir un four à disposition! Et les biscuits au gingembre me font bien envie aussi. Si j'avais eu un four je les aurais même tentés aujourd'hui ... mais ça n'aurait pas été génial pour la gastro ^^

12 décembre 2009

Swap Mille feuilles

En cette journée merdique qu'a été le 27 novembre, mon colis du swap mille feuille dans ma boîte aux lettres a été comme un phare dans la nuit, mieux encore, un phare dans la tempête! Oui oui, ni plus, ni moins! Alors un grand merci à Edelwe qui avait bien caché son jeu! Voyez plutot:

IMGP0427


IMGP0428

Edelwe a eu la bonne idée d'emballer livres et autres surprises dans des recettes avec des photos bien alléchantes ... de quoi réveiller le monstre qui sommeille au fin fond de mon estomac ... Mais avez-vous deviné le thème de mon colis? non ?
mais oui bien sûr il s'agit du ... CHOCOLAT!!!

De quoi donc me remonter le moral et tenir ces quelques semaines restantes jusqu'aux vacances de Noël!

IMGP0429

Mon colis contenait:
Quatre livres :

  • Chocolat amer de Laura Esquivel que j'avais bien envie de lire depuis un certain temps déjà, et que j'utiliserai probablement pour le challenge à Lire et à manger
  • Le gâteau au chocolat de 11heures du soir de Caroline Pitcher, un livre de littérature jeunesse...c'est un genre avec lequel je ne suis pas du tout familière donc ce sera la grande découverte.
  • autre oeuvre de la littérature jeunesse: Cacao de Jorge Amado aux éditions Larousse avec des clés pour l'étude de l'oeuvre etc.
  • La sexy attitude des paresseuses de Laure Gontier, qu'est ce que ça à voir avec le chocolat? et bien la note d'Edelwe l'explique bien : "Parce qu'on peut manger du chocolat en restant sexy" et elle a raison non?

Un cahier de recettes, sur le thème du chocolat bien sûr, décoré par les soins de ma swappeuse. Brownies, fondants et autres Croque Lulla, de quoi passer l'hiver en bonne compagnie!

Une carte et un marque-page aux couleurs du chocolat faites par les petites mains d'Eldelwe, qui a gagné toute mon admiration, moi qui suis dotée de deux mains gauches!

Un gel douche au chocolat pour être à croquer

Une fondue à chocolat en forme de coeur que j'ai hâte de tester

Et des chocolats bien sûr! Toblerone, célébrations et rochers ... mais mais... ne manquerait-il pas un rocher?

Un énorme Merci donc à Edelwe pour l'organisation du swap d'abord, puis pour ce bonheur chocolaté!

10 décembre 2009

Daphné du Maurier, Mary Anne

Mary_AnneRésumé du livre de poche: "Mary Anne a appris à lire dans les pamphlets que rapporte au logis son beau-père Bob Farquhar et c'est en écoutant ses propos satiriques qu'elle s'est délié l'esprit. Par lui encore, quand il plante là toute la famille pour aller vivre ailleurs, elle apprend que les femmes sont sans défense dans un monde que les hommes ont façonné à leur profit - à moins d'avoir de l'argent. Elle oublie la leçon le temps de tomber amoureuse de Joseph Clarke et de l'épouser par un beau jour de mai 1792. Il ne lui faut pas huit jours pour découvrir que son mari n'a ni fortune ni talent sauf celui de boire et de mentir, il lui faudra neuf ans pour comprendre qu'elle ne l'empêchera pas de sombrer et d'entraîner les siens avec lui. Elle décide alors de conquérir par ses propres moyens richesse et confort. La « belle Mrs. clarke » jettera ses filets dans le Londres tapageur de 1803. le cordonnier Taylor et l'homme d'affaires Will Ogilvie y poussent une proie des plus enviables Frédéric-Auguste, Duc d'York. l'aventure commence bien et Mary Anne possède assez d'éclat et de savoir-faire pour mener la partie même quand les cartes se brouillent. Une partie authentique, car Daphné du Maurier retrace ici la vie ardente de sa propre trisaïeule dans le Londres du temps des « George »."

J'ai moins accroché avec ce roman de Daphné du Maurier qu'avec ceux que j'ai déjà lu. Roman, pas tout à fait, puisqu'il s'agit en fait d'une histoire vraie, celle de sa trisaïlleule, favorite du Duc d'York alors qu'il était commandant en chef des armées entre 1803 et 1809. Je 'avais jamais eu vent de cette histoire, j'ai pourtant fait des études d'anglais mais le nom m'était totalement inconnu et les procès qui en découlent. Je n'ai jamais été passionnée par les Rois George à vrai dire, plutôt par les Tudors ou la Reine Victoria!
Quoiqu'il en soit, Daphnée du Maurier nous raconte donc l'enfance de Mary Anne, son mariage raté avec Joseph Clarke, les diverses protections d'hommes riches ou moins riches, sa liaison avec le Duc d'York, les procès et autres pamphlets, ses mémoires non publiés... Mary Anne Clarke avait finalement conclu un accord avec les avocats du Duc d'York pour ne publier aucune de ses lettres en contre partie de quoi il lui versait une somme assez conséquente ainsi qu'une rente à vie pour ses filles.
J'ai eu du mal à entrer dans le début de l'histoire, je n'ai pas tellement compris ce que venait faire le premier chapitre en début de livre, sur lequel on revient à la fin de l'histoire, si ce n'est pour qu'ne boucle soit bouclée. Je n'ai pas non plus tellement aimé la première partie sur l'enfance de Mary Anne, j'ai trouvé tout ça déjà vu... une enfance malheureuse, un bienfaiteur qui tire une pauvresse de sa misère non sans arrière pensées. J'ai envie de dire assez! Peut-être que je commence à me lasser du genre!
Et je me suis carrément ennuyée lors des scènes de procès. J'ai certes apprécié la répartie de Mary Anne, mais les diverses interventions des avocats ou des témoins ne m'ont pas passionnée!
J'ai par contre aimé les scènes de "boudoir", la verve de Mary Anne avec ses amants.
Daphné du Maurier nous livre les faits, tels qu'on a pu lui raconter, tels qu'elle les a peut-être un peu romancée, mais jamais elle ne s'interroge sur le bien fondé des actions de sa trisaïeule, que ce soit directement ou indirectement. Jamais dans l'histoire Mary Anne ne semble se remettre en question. Dans le livre il est question d'un livre écrit par Mary Anne Clarke, Les Princes rivaux, si ça intéresse quelqu'un, pour ma part, je passerai mon tour.

C'est seulement le 4è livre de ma PAL que je lis depuis que je me suis lancée dans l'objectif PAL! Je ne sais plus qui disaitobjectif_pal l'autre fois sur son blog que quand on se lançait dans la blogosphère et bien notre PAL prenait des proportions démesurées, et effectivement, je ne compte pas le nombre de livres achetés/reçus depuis que j'ai commencé mon blog! et la PAL monte et la LAL explose!

(4/35)

1 décembre 2009

Jean-Michel Guenassia, Le club des incorrigibles optimistes

guenassia4e de couverture : « Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes. Portrait de génération, reconstitution minutieuse d'une époque, chronique douce-amère d'une adolescence : Jean-Michel Guenassia réussit un premier roman étonnant tant par l'ampleur du projet que par l'authenticité qui souffle sur ces pages. »

Je vais tant bien que mal faire mon petit résumé de cette très belle histoire, ou plutôt de ces belles histoires…

1980 : Le livre ouvre sur la mort d’un écrivain. Lequel ? Sartre ? Kessel ? Deux vieux amis s’y rencontrent par hasard, Michel, le narrateur et Pavel, apatride, ex-communiste et tchèque à qui l’on refuse un visa pour les Etats-Unis à cause de son passé d’activiste. Ils se rappellent le bon vieux temps, tentent de se souvenir…

Octobre 1959 – Décembre 1960 : Le narrateur nous dresse le portrait de deux familles que tout oppose, ces deux familles sont les siennes, les Marini côté paternel, immigrés Italiens et les Delaunay, bourgeoise parisienne. Ces deux familles ne s’entendent pas, c’est dans cet univers qu’a grandi Michel. C’est la guerre d’Algérie, chacun y va de son opinion, les Delaunay possèdent des immeubles la-bas, ils sont pour l’Algérie française. On découvre Michel à travers ses parents, à travers la vision qu’il a de sa famille mais surtout on découvre son goût pour la lecture.

On découvre au fil des pages le cercle d’amis de Michel, son frère Franck, ses parties de baby-foot, sa 1ère boum chez un ami de son frère, ses premières punitions et ses modestes rebellions. Pierre et Cécile, frère et sœur. L’un engagé et envoyé en Algérie, l’autre étudiante en Lettres à la Sorbonne, petite amie de Franck.

Le décor se tisse peu à peu dans els quartiers de Paris, Henri IV, les quais des Grands-Augustins, le jardin du Luxembourg et le Balto … brasserie où Michel se lance dans des parties acharnées de babyfoot jusqu’au jour où il découvre le club des incorrigibles optimistes. Ce club réunit des personnages atypiques, Igor, Leonid, Pavel mais aussi Sartre et Kessel qui jouent ensemble aux échecs.

Igor, médecin en Russie mais brancardier en France, qui finalement devient conducteur de taxi pour le compte de Victor, lui-même des pays de l’Est. Rencontre fortuite entre ces deux personnes, Victor amène un jour un homme qui vient d’être agressé, il est dans le coma et se réveille amnésique. Personne ne semble s’en préoccuper, tout le monde s’ne fiche c’est un « boche », pas Igor qui tente de retrouver son identité, il l’amène avec lui au Balto. Les propriétaires, les époux Marcusot, le reconnaissent, il s’appelle Werner… Le club est né…

Janvier-Décembre 1961 : Imré et Tibor, deux réfugiés Hongrois. Tibor est un acteur renommé en Hongrie, Werner le reconnaît et l’invite au Balto… Voilà deux nouveaux membres. Mais aussi Kessel et Gregorios qui donne des cours de latin et de grec.

Puis il y’a Monsieur Lognon qui observe les parties d’échec en silence…

C’est tout ce petit monde que fait vivre Jean-Michel Guenassia… et quel monde ! Je n’ai pas détaillé pour ne pas gâcher lefontaine_medicis_luxembourg plaisir de la lecture à ceux qui voudraient le lire. J’ai marché dans Paris avec Michel, je me suis interrogé sur les membres du club comme lui, j’ai été touchée par les histoires des uns et des autres. J’ai été intriguée par Cécile puis par Camille. Je me suis insurgée contre Franck mais surtout contre la mère de Michel. Je n’ai pas compris les choix de son père. J’ai rêvé, aux quartiers parisiens, au Luxembourg et à la Fontaine Médicis. J’ai couru sous la pluie, et j’ai été émue par l’histoire de Sacha, par la photographie.

J’étais très enthousiaste par la 4e de couverture, et je n’ai pas été déçu. Ce sont aussi les années 60 que j’aurais aimé connaître, les disques et le rock, les cinémathèques, le refus d’une société, l’engagement, l’idéalisme.

J’ai été touchée par ces hommes, communistes ou pas, fuyant le régime ou le soutenant, chacune de leur histoire particulière mais semblable à tant d’autres.

756 pages et pourtant quand je l’ai refermé je me suis dis « déjà ? » C’est donc un véritable coup de cœur !

Quelques extraits :

Citation anonyme au début du livre : « Je préfère vivre en optimiste et me tromper, que vivre en pessimiste et avoir toujours raison. »

p50 : « Quand quelques jours plus tard j’ai expliqué à l’appariteur, un pion thésard, que mon retard était dû au suicide d’Anna Karenine, il a cru que je me foutais de lui. J’ai aggravé mon cas en avouant que je n’avais pas compris pour quel motif elle se suicidait. J’avais étais obligé de revenir en arrière par peur d’avoir manqué la raison. »

p116 : « - C’est pas mal d’être prof.

- Soudain ça m’angoisse. Tu te rends compte P’tit frère, une vie entière face à des imbéciles de notre espèce ? tu te casses les pieds pour eux et ils te détestent. » (oui oui je la mets parce que ça me parle particulièrement !)

p191 : « Cécile avait décidé de changer. On voudrait souvent que notre vie soit différente. On rêve d’autre chose, rien ne bouge. On se fait des promesses. On avance avec des si qui n’arrivent jamais. On attend, on recule le moment où notre existence sera meilleure, et les jours, les années passent avec nos serments rassis ou évanouis. »

p213 : « Il n’y a pas d’adjectif pour qualifier cette histoire, pas de mots pour décrire ce qui n’existe pas et qu’on ne peut concevoir. […]Cela nous amène à relativiser notre capacité d’imagination que l’on croit infinie et à nous interroger, au contraire, sur la faiblesse de notre imaginaire, que l’on confond souvent avec l’entendement. Le goulag, les génocides, les camps d’extermination ou la bombe atomique n’ont rien d’inimaginable. Ce sont des créations humaines, ancrées au fond de nous, et dont seule l’énormité nous écrase. Elles dépassent notre entendement, détruisent notre volonté de croire en l’homme et nous renvoient notre image de monstres. Ce sont, en réalité, les formes les plus achevées de notre incapacité de convaincre. Le point ultime de notre capacité créative. »

p215 : « Il y’a des livres qu’il devrait être interdit de lire trop tôt. On passe à côté ou à travers. Et des films aussi. On devrait mettre dessus une étiquette : Ne pas voir ou ne pas lire avant d’avoir vécu. »

« -Tu ne parles jamais de ta famille.

-Ni moi, ni les autres. On y pense chaque jour, chaque heure. On a aucun espoir de els revoir. C’est impossible, irréaliste et dangereux. On ne dit rien. On les garde au fond de notre tête. Il n’y a pas un instant où je ne me demande ce que font ma femme ou mes enfants. Je sais qu’eux aussi pensent à moi. Et c’est insupportable. »

C'était ma 4e contribution au challenge du 1% littéraire.    (4/7) challenge_du_1_litteraire_2009

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Publicité