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Notes de lecture

21 juillet 2017

Emile Zola, L'Oeuvre

l'oeuvre

Présentation (du Livre de Poche): "Dans aucun autre roman Zola n'a mis autant de lui-même que dans L'Oeuvre. Zola, le critique d'art, ami de Cézanne, fervent défenseur, contre l'art officiel, de Manet, de Monet et de toute l'avant-garde qu'incarne Claude Lantier dans le roman. Zola, l'écrivain naturaliste, rêvant de donner son existence entière « à une oeuvre où l'on tâcherait de mettre les choses, les bêtes, les hommes, l'arche immense ». Zola, l'homme enfin, et les souffrances quotidiennes de la création vues à travers l'insatisfaction permanente et l'angoisse de déchoir d'un peintre génial et d'un romancier travailleur. Roman de la passion de l'art au détriment de la vie et de l'amour, L'Oeuvre met en scène à la fois l'enthousiasme d'une révolution artistique et le drame éternel de l'artiste aux prises avec la création"

Il n'y avait pas de résumé sur la quatrième de couverture de mon édition (Pocket classique) donc je vous ai mis celle du Livre de Poche... Je n'aime toujours pas meprêter à l'exercice du résumé, peur d'en dire trop, ou pas suffisamment... Je ne savais donc pas à quoi m'attendre en ouvrant ce 14ème volume des Rougon-Macquart, hormis qu'il y était question de peinture. Je n'avais d'ailleurs pas ouvert un Zola depuis l'été dernier, plus la fin des Rougon approche, plus je la retarde... Il ne me reste plus que six titres à découvrir! Et bien en tout cas, L'oeuvre, fera parti de mes préférés avec Le ventre de Paris, Au Bonheur des Dames et Germinal. Bien sûr tous les Rougon se suivent et ne se ressemblent pas, bien que tous ont quelque chose en commun. Ici l'on retrouve le Paris des grands changements, on y trouve aussi des allusions au Ventre de Paris, et l'île de la Cité n'a jamais été aussi mystérieuse que sous le regard fiévreux du peintre, Claude Lantier. Bien sûr c'est un Zola, donc on sait que le destin de Claude ne sera pas rose, que la misère et la folie ne sont jamais bien loin. Pourtant, Claude semble avoir le talent et le brin d'originalité qui pourraient faire de lui un grand peintre. Zola entre dans les détails des sélections pour les différents salons proposés à Paris afin de faire connaître les artistes, déjà renommés ou non. De fréquentes allusions sont faites à ceux qui ont percé, Manet, Renoir et autres. Comme à chaque fois je me laisse porter, transporter dans ces lieux, avec l'illusion de pouvoir sentir la peinture fraîchement déposée sur une toile grandeur nature. Ici les personnages féminins n'existent que très peu par eux-mêmes, ils sont les faire-valoir des oeuvres, les modèles admirés ou moqués du public. La vie offerte à Christine est bien triste... celle de Claude aussi, pourtant d'autres s'en tireront bien, Sandoz notamment. Difficile de ressentir quelque chose pour Claude, de l'empathie, de la pitié, de l'agacement, entre les trois mon coeur balance, mais c'est bien de la pitié que Christine m'a inspiré. J'ai l'impression que ce titre de Zola est assez méconnu, pourtant il mérite d'être lu et donné à voir au grand public, comme l'auraient été les oeuvres de Claude.  

challenge petit bac

 

(OBJET: OEUVRE)

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18 juillet 2017

C'est l'hebdo de l'été! n°2

Pour ce deuxième numéro je vous parle de:

 

  • d'une série: Bureau des Légendes, sérié canal + sur les dessous de la DGSE, Mathieu Kassovitz y tient le rôle principal, celui de Guillaume Debailly, un agent de terrain infiltré en Syrie, on y retrouve aussi Daroussin en chef de la DGSE un peu original ou Léa Drucker. Les différents scénarios se tiennent, les acteurs campent bien leurs personnages et ça tient bien en haleine. Je viens de commencer la saison 3 sortie en DVD il y a quelques semaines.

bureau des légendes

  • d'un film à ne pas voir: Everything Everything réalisé par Stella Meghie, adaptation du roman ado du même nom. Vu la semaine dernière j'aurai largement pu m'en passer! Vous pouvez en lire plus sur mon billet.

everything-everything-film

 

  • d'un livre:Adèle et moi de Julie Wolkenstein, j'ai eu un peu de mal à entrer dedans mais maintenant je l'apprécie. La narratrice fait des recherches sur son arrière arrière grand-mère. J'ai beaucoup aimé l'entrevue de la narratrice et sa grand-tante.

 

adèle et moi

 

  • d'une recette: des petites dorades marinées dans de l'huile d'olivre du citron vert, du gingembre et de la coriandre et ensuite grillée à la plancha. Un régal!

 

P_20170711_193137

  • d'un magazine: Mon quotidien du mois de Juin dédié au Royaume-Uni composé de fiches à conserver sur le Royaume-Uni, sa géographie, son way of life, son histoire, ses personnes célèbres etc. Très instructif!
  • mon quotidien

  • d'un anniversaire: celui du blog qui fête ses huit ans!!! Et pour fêter ça je vous invite à me dire dans les commentaires quels sont les trois titres parmi ceux que j'ai chroniqués qui vous font le plus envie! J'effectuerai un tirage au sort parmi les propositions et vous enverrai l'un des titres (ou deux si ce sont des poches). Vous avez jusqu'à mardi prochain, le 25 juillet pour me faire part de vos choix! Une seule condition, que vous ayez déjà posté un commentaire sur mon blog avant aujourd'hui!                                                                                                                           huit
17 juillet 2017

Nicola Yoon, Everything, Everything

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Quatrième de couverture:

"Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre."

J'avais envie de voir le film alors j'ai décidé de lire le livre avant, alors aussitôt acheté, aussitôt lu, en à peine un weekend. L'histoire est très prenante et les personnages sont attachants. Une histoire d'amour entre adolescents mais qui ne manque pas d'originalité, puisque Maddie ne peut pas sortir de chez elle. Un attachement réciproque se crée entre ces deux adolescents peu ordinaires, elle malade, lui un brin original, dans une famille désunie. J'ai très rapidement pressenti le retournement de situation, mais ça ne m'a pas gêné dans ma lecture, plusieurs indices assez flagrants pour l'oeil adulte ne le sont peut-être pas autant pour l'oeil adolescent? Je serai curieuse d'avoir des avis à ce sujet! Par contre, le film, et bien j'aurai largement pu m'en passer. Très lisse, de nombreux raccourcis avec le livre et des adolescents trop parfaits, j'ai regardé deux fois ma montre, c'est dire... Il manque la tocuhe d'humour et de dérision dans les dialogues, la mise en scène des échanges de sms est intéressante, le réalisateur a eu recours à l'astronaute comme dans le livre mais sans vraiment l'expliquer. Et la plupart des dialogues sonnaient creux, alors ça c'est peut-être la version française qui le veut! Mais honnêtement j'aurai pu me contenter du livre et aller voir autre chose!

15 juillet 2017

Challenge pavé de l'été 2017

Qui dit été dit pavé ... c'est le retour du challenge pavé de l'été de Brize. Cette année je vais essayer d'en lire au moins deux, notamment City on Fire de Garth Risk Hallberg. Et sinon pour la "blague", je viens de commencer Adèle et moi, un beau petit pavé aussi, mais non 590 pages! Zut alors!

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Le pavé s'est mis au surf, plus rien ne l'arrête!!

13 juillet 2017

Clara Dupont-Monod, La passion selon Juette

la passion selon juette

Quatrième de couverture:

"Juette naît en 1158 à Huy, une petite ville de l'actuelle Belgique. Mariée à treize ans, elle est veuve cinq ans plus tard. Juette est une femme qui dit non. Non au mariage. Non aux hommes avides. Non au clergé corrompu. Elle n'a qu'un ami et confident, Hugues de Floreffe, un prêtre. À quelles extrémités arrivera-t-elle pour se perdre et se sauver ? Car l'Église n'aime pas les âmes fortes... "

J'ai encore en tête ma lecture du Roi disait que j'étais Diable que j'avais beaucoup apprécié. J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans l'histoire de Juette, mais après quelques recherches j'ai mieux compris le contexte et j'ai pu me laisser porter par l'écriture de Clara Dupont-Monod, qui parce que lié au Moyen-Age est quelque peu exigente. C'est un dépaysement total que de se laisser porter par ces héroïnes qui ont contribué à faire l'histoire, certes c'est romancé, mais ça m'a donné envie d'en savoir plus. Par exemple le therme cathare, que je connaissais sans savoir ce qu'il désignait exactement, et bien maintenant je le sais. Ce roman est riche d'Histoire et d'histoires en très peu de pages. Il est difficile de s'identier à Juette mais j'ai éprouvé de la compassion pour son ami avec lequel elle partage la narration. Cette alternance de chapitres et de points de vue donne un rythme à l'histoire et apporte un éclairage nouveau sur l'histoire de Juette. Ses choix de vie sont en un sens compréhensibles, refuser un époux qu'elle n'a pas choisi, qui ne le ferait pas? Mais se dévouer entièrement à la léprosie quitte à en perdre sa santé, c'est plus difficilement acceptable à notre époque. Et pourtant, elles étaient nombreuses à y vouer leur vie, à entrer dans les ordres, pour échapper à leur destin de fille, ce n'est pas sans rappeler une certaine Esclarmonde ... 

Une très belle lecture, j'ai une préférence pour Carole Martinez dont je trouve l'écriture plus poétique, avec un brin de fantasmagorie qu'on ne retrouve par forcément chez Clara Dupont-Monod mais j'apprécie vraiment ces romans d'un autre temps.

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11 juillet 2017

C'est l'hebdo de l'été! n°1

Cela fait plusieurs mois que je réfléchis à une façon plus interactive d'échanger via le blog, alors en piochant dans les idées ici ou là et notamment le Five little things de Caroline, j'ai eu envie de vous faire part de mes découvertes de la semaine, en matière de cinéma, de série, de restaurant, de livre bien sûr, ou d'autres choses. Pour l'instant je vise une petite discussion hebdomadaire pendant l'été, et je verrai si je poursuis après la rentrée, ou si j'en fais un rendez-vous moins contraignant, bi-mensuel ou mensuel par exemple ... A voir donc..

 

Alors..

  • Une série: Prison break saison 4. Dans l'optique de regarder la toute nouvelle saison j'ai regardé à nouveau la 4e saison que j'avais complètement oubliée ou presque. J'étais contente de retrouver la bande de Michael Scofield (qui me faisait littéralement craquer à l'époque) mais j'ai souvent eu cette impression de too much, et de oh my god va-t-on en finir?

prison break

  • Un film: Les hommes du feu  de Pierre jolivet avec Roschdy Zem (j'ai toujours cru que c'était Roche Dyzem!?!) et Emilie Dequenne. J'ai trouvé ce film plein d'émotions, c'est une belle plongée au coeur du métier de pompier. J'aime ces deux acteurs, Roschdy Zem pour son charisme, son côté taciturne mais authentique, et Emilie Dequenne parce que c'est une femme "normale".

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  • Un livre: Trois saisons d'orage de Cécile Coulon que je suis en train de lire, partagée entre l'envie de le dévorer et celle de le savourer! Dur dur! (emprunté à la bibliothèque de mon village)

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  • Un resto: Bastardos (17 rue des Tonneliers à Strasbourg) un restaurant italien qui a ouvert il y a peu: une décoration comme j'aime et une carte restreinte (et ce n'est pas une critique) très appétissante. Au menu des arancini (mes premières, bonnes mais sans comparaison possible du coup), des linguini al Vongole (les meilleures que j'ai mangées) servies à même la poêle pour moi, une "scarpetta" pour Julien (à mi-chemin entre une fougasse et une calzone), en dessert une profiterole craquante/glace noisette/chantilly à la bergamote pour moi, et un tiramisu framboise/basilic pour Julien, les deux très bons, avec une préférence pour le tiramisu. Le tout arrosé d'un vin dont j'ai oublié le nom (bouh la vilaine) mais très bon. La note: 85euros à deux, un peu élevée peut-être mais le repas fût très bon, le service impeccable le tout dans un cadre agréable donc bon...

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(La photo vient des DNA)

 

  • Un sport: Je retourne à la salle de sport avec plus d'assiduité (merci les vacances) mais surtout samedi séance piscine, ça faisait au moins trois ans que je n'y étais pas retournée, peut-être même plus, et ça fait un bien fou! Le bémol: un gros coup de soleil sans que je m'en rende compte, le toit était ouvert, le soleil bien caché derrière les nuages, mais les UV au rendez-vous!!

    feelsport

 

  • Une gaffe: Hier soir Julien rentrait avec les courses du Leclerc Drive, il m'appelle pour me prévenir qu'il sera là d'ici un quart d'heure pour que je vienne l'aider à remonter les victuailles, et là.. Que n'ai-je pas dit ... "Je finis de gratter les moules, j'enfile un pantalon et je descends" ... gros blanc et fou rire ... Alors je précise c'était bien LES moules, et j'étais en bas de pyjama pour traîner à la maison. Oui, j'ai un humour pipi/caca, et souvent de manière tout à fait involontaire!

    recette-e450-moules-marinieres

(photo de l'atelierdeschefs)

Les catégories ne sont pas figées, d'autres fois je pourrai vous parler d'un vin, d'une anecdote, d'un plat, d'une émission de télé, d'une idée shopping, d'un concert, d'un article de blog ou que sais-je encore...

En tout cas, je vous invite à réagir dans les commentaires, pour me dire quelles sont vos découvertes de la semaine!

10 juillet 2017

Pascal Manoukian, Les échoués

les échoués

Quatrième de couverte:

"Ils sont porteurs d’espoir. Endettés, sacrifiés, ils ont laissé leur famille pour rejoindre la France et ses promesses. Virgil le Moldave, Chanchal le Bangladais, Assan le Somalien et sa fille affrontent le désenchantement de la clandestinité, les repas de poubelle et les nuits dehors. Le renoncement n’est pas une option. Ils n’ont pas de papiers mais une volonté forcenée de vivre. Et ils sont ensemble"

Petit à petit j'essaie de rattraper mon retard sur ces dernières semaines de lecture, en Mai j'ai lu Les échoués de Pascal Manoukian, très peu de temps après avoir découvert sa plume dans Ce que tient ta main droite t'appartient. Alors si je n'ai pas eu le gros coup de coeur provoqué par son dernier roman, celui-ci n'en est pas moins puissant. A travers ses personnages, Pascal Manoukian dresse le portrait de ses immigrés clandestins qu'on croise chaque jour sans même les voir. Virgil, Chanchal, Assan, tous ne rêvent que d'une chose, vivre en paix dans des conditions acceptables. Ce qui ne leur est pas permis dans leur pays d'origine, ce qui ne leur est pas non plus permis à leur arrivée en France. Seule la bonté d'une ou deux personnes les aide à se maintenir à flots, mais leur quotidien ce sont les privations, l'exploitation, ils sont de la main d'oeuvre très peu chère, et parfois au détour d'une ruelle il se font battre à mort. C'est ce long combat pour la survie quotidienne que l'auteur raconte. Mais c'est aussi la bonté, et l'humanité qu'il souligne à travers ces destins brisés. 

En bref, une histoire très touchante, criante de vérité. Un livre qui amène à s'interroger sur ce qu'on appelle aujourd'hui "la crise des migrants"...

3 juillet 2017

Nick Hornby, Juliet, Naked

juliet naked

Quatrième de couverture:

"A Gooleness, petite station balnéaire surannée du nord de l'Angleterre, Annie, la quarantaine sonnante, se demande ce qu'elle a fait des quinze dernières années de sa vie… En couple avec Duncan, dont la passion obsessionnelle pour Tucker Crowe, un ex-chanteur des eighties, commence sérieusement à l'agacer, elle s'apprête à faire sa révolution. Un pèlerinage de trop sur les traces de l'idole et surtout la sortie inattendue d'un nouvel album, Juliet, Naked, mettent le feu aux poudres. Mais se réveiller en colère après quinze ans de somnambulisme n'est pas de tout repos ! Annie est loin de se douter que sa vie, plus que jamais, est liée à celle de Crowe qui, de sa retraite américaine, regarde sa vie partir à vau-l'eau… Reste plus qu'à gérer la crise avec humour et plus si affinités…"

J'ai été très agréablement surprise par cette lecture. Malgré un démarrage un peu lent on se laisse facilement prendre dans l'histoire. Démarrage lent parce qu'on a un peu envie de secouer Annie, le personnage principale. En effet elle est quelque peu embourbée dans une relation qu'elle semble subir, un conjoint ennuyeux comme la pluie, avec pour obsession un vieux chanteur has been. Difficile de prendre une décision quand la relation dure depuis plusieurs années, qu'on vit dans une petite ville perdue du nord de l'angleterre et que son travail semble prendre la poussière lui aussi. Ironiquement c'est la sortie d'un nouvel album du chanteur qui va enclancher des changements irréversibles dans la vie du couple.

Le personnage de Duncan est assez antipathique, même si à la fin il éveille un peu de compassion. C'est le personnage d'Annie qui est centrale dans le roman, elle est pétrie de doutes et d'insatisfactions mais c'est elle qui évoluera le plus au court du roman, et c'est justement ce côté roman d'apprentissage à l'âge adulte qui m'a le plus plu dans ce livre de Nick Hornby. D'ailleurs je suis toujours étonnée de voir avec quelle justesse il arrive à tirer le portrait des femmes et de tout ce qui peut bien leur passer par la tête.

Le personnage de Tucker Crowe est également intéressant, tellement aux antipodes de ce à quoi on s'attendrait, il a un côté attachant, même si, dans sa relation aux femmes, et principalement à ses ex-femmes il a un côté lâche assez déplaisant.

Le cadre de l'histoire, cette ville vieillissante de bord de mer, qui a connu un certain faste dans les années soixante et semblable à beaucoup d'autres villes moyennes et en perte de vitesse, et pourrait être transposé n'importe où ailleurs en province, ça facilite l'identification.

En bref; une lecture agréable, si on enlève le côté vieil star américaine, les questions soulevées par Annie sont facilement transposables et il est très facile de s'identifier à la situation ou de la comprendre.

C'est ma dernière lecture pour le mois anglais, je n'ai pas été très efficace cette année encore mais j'ai apprécié mes lectures, sauf le faux départ avec Stella Gibbons!

mois anglais 2

 

(chez Lou et Cryssilda)

objectif pal

 

(14/25 dans ma PAL depuis l'été 2016

Objectif Pal de Juillet chez Antigone -1-)

2 juillet 2017

Jenny Colgan, Une saison à la petite boulangerie

Une-saison-a-la-petite-boulangerie

Quatrième de couverture:

"Polly Waterford coule des jours heureux sur la paisible île de Mount Polbearne, dans les Cornouailles, entre le grand phare dans lequel elle s'est installée avec Huckle, son boyfriend, et la petite boulangerie où elle prépare chaque jour, avec passion, d'irrésistibles pains dorés. Mais lorsque le nouveau propriétaire de sa boutique fait irruption sur l'île, Polly réalise que son bonheur pourrait bien être réduit en miettes... Avec une pincée de fleur de sel, des kilos de farine et une bonne dose de volonté, réussira-t-elle à surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route ?"

Le bémol avec les romans dits Feel Good c'est qu'ils remplissent bien leur mission, c'est agréable à lire, ça réchauffe le coeur, c'est une lecture agréable qui donne le sourire mais je trouve toujours que les ficelles sont un peu grosse, qu'il y a un peu trop de coïncidences défavorables, puis favorables. Donc oui on passe un très bon moment mais ça a aussi un petit côté agaçant qui fait parfois souffler! C'est assez étonnant d'ailleurs, parce que je peux affirmer que c'était une lecture sympa mais en même temps je n'ia pas cessé de relever des incohérences ou des racourcis un peu faciles, en tout cas ça n'a pas, ou en tout cas ça a moins de vraisemblance que pour le premier tome. Les histoires des personnages secondaires sont moins bien imbriqués dans l'histoire et j'ai trouvé qu'ils servaient parfois un peu de prétexte à l'histoire, le frère d'Huckle qui débarque comme ça, Huckle qui part redresser sa ferme alors que lui se la coule douce on sait où, Reuben et Kerensa sont vraiment too much, et certains personnages restent très caricaturaux, Polly elle-même est agaçante à certains moments, elle a un côté très positif et optimiste qui donne un peu la pêche, et en même temps une capacité à s'appitoyer sur elle-même qui en est tout aussi énervant! En bref mon avis est très fouilli et je ne dois certainement pas vous donner envie de le lire mais ça vaut quand même le coup, et voici au moins deux bonnes raisons: la gourmandise, et l'envie d'évasion: la Cornouailles est mon personnage préféré du livre, un dégusté avec un petit pain tout chaud sorti du four!

 

mois anglais 2

(chez Lou et Cryssilda)

 

challenge feel good

 

(Lecture commune avec Soukee )

27 juin 2017

Loulou Robert, Bianca

bianca

Quatrième de couverture:

"Parce que la vie lui semblait vide et incolore, un jour Bianca a mis du rouge dedans. Ne plus respirer. Ne plus penser. Ne plus manger. Un grand dégoût de tout qui l’a menée aux Primevères, où ses 16 ans à elle s’écorchent aux 16 ans des autres. Le personnel, dépassé, rivalise de thérapeutiques inefficaces, tandis que les jeunes patients, cabossés, traînent leur mal-être au fil des jours. Grâce à Simon, Clara et Jeff, Bianca reprend goût – au corps, aux autres. Au poids des mots. À croire à demain, peut-être. Sûrement…"

J'aurais voulu écrire mon billet bien plus tôt parce que j'ai lu ce premier roman de Loulou Robert en mai et j'ai bien peur de ne pas pouvoir bien en parler maintenant! En tout cas, sachez que si je n'avais vu l'interview de l'auteur il y a deux ans chez Ruquier, je n'aurai jamais pensé à lire ce livre! L'histoire d'une ado anorexique hospitalisée, ce n'est à priori pas ce qui m'aurait donné envie, savoir que l'auteur est mannequin encore mois... Comme quoi il faut TOUJOURS se méfier des à priori, ce n'est pas Elizabeth Bennet qui me contredirait! Mais finalement les présentateurs de l'époque étaient assez unanimes, Loulou Robert m'avait fait bonne impression et les quelques extraits lus ce jour là m'avaient donné envie. Non seulement cette fille est sublime mais en plus elle écrit bien! La vie est bien généreuse avec certains :)

Au début, Bianca m'a beaucoup fait penser à Dieu me déteste d'Hollis Seamons, et plus j'avançais dans ma lecture plus je le trouvais meilleure, moins cliché, très sensible avec une écriture plus travaillée, bref j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, ses personnages, son histoire pas si banale, ou trop peut-être, dans le sens où le mal-être adolescent est devenu trop banal. On n'y accorde peut-être pas toujours l'attention qu'il mérite, en se cachant derrière un "c'est la crise d'ado".  Loulou Robert est sans concession avec les parents, avec le milieu médical qui manque parfois d'empathie. C'est une belle découverte, je pense ne pas trop attendre pour lire son deuxième roman sorti cette année: Hope, qui me semble-t-il est la suite de ce roman.

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