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Notes de lecture

4 juillet 2018

Elena Ferrante, L'enfant perdue (tome 4)

l'enfant perdue

Quatrième de couverture: "À la fin de Celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise d’informatique avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d’écrivain. Car elle s’affirme comme une auteure importante et l’écriture l’occupe de plus en plus, au détriment de l’éducation de ses deux filles, Dede et Elsa. 
L’histoire d’Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d’une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix. 
Après avoir embrassé soixante ans d’histoire des deux femmes, de Naples et de toute l’Italie, la saga se conclut en apothéose. Plus que jamais, dans L’enfant perdue, Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIXe siècle, un monde qu’on n’oublie pas."

 

J'étais impatiente de découvrir ce dernier volet de la saga de l'Amie prodigieuse, que reservait donc Elena Ferrante à Lila et Elena? Et bien que dire sinon la vie? Des hauts et des bas? Des déménagements, des relations de couple qui se délitent, des enfants qui grandissent des amitiés qui se renouent ou se défont, un travail qui évolue, un nouveau roman, jusqu'à cet évènement qui boulversera leurs vies. 

On ne peut pas dire que ces deux femmes soient gâtées par la vie, Elena Ferrante aime les drames et ce sont ses personnages qui trinquent... Naples donne et reprend. Le quartier n'est jamais bien loin avec ses misères et ses histoires sombres. Parfois le lecteur serait en droit de réclamer un peu dé répis, un peu de Happy End, mais l'Amie prodigieuse n'est pas vraiment là pour ça.

Une belle lecture que ces quatres romans, j'ai apprécié me retrouver plongée dans cet atmosphère particulier à l'Italie du Sud, au milieu populaire et universitaire, à ses multiples personnages et rebondissements.

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7 juin 2018

Bilan Avril-Mai

Je n'avais pas eu le temps de faire un billet bilan en avril mais je voulais quand même vous parler de deux ou trois trucs donc je les inclue dans le billet bilan du mois de mai. Un constat n'est plus à faire... Je délaisse mon blog, et aussi les vôtes et ne prend plus le temps de rédiger mes billets, que je publie parfois plus d'un mois après avoir lu un roman ... pourtant j'aime toujours ça!

Alors ce mois-ci je vous parle très peu cinéma, mais un peu plus de concerts.

Les films:

  • Don't worry, He won't get too far on foot, du Gus Van Sant avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill et Rooney Mara. J'ai choisi de voir ce film à la bas pour son casting parce que voilà trois acteurs que j'aime beaucoup, et ce fût une belle surprise. Le sujet ne m'aurait pas intéressée de prime abord mais c'est bien raconté, bien filmé et surtout l'humour y est très piquant. Quelques longueurs à noter tout de même.

 

  • Escobar avec Javier Bardem et Penelope Cruz, là encore c'est pour le casting que j'ai vu ce film. Un film intéressant avec un grand Bardem mais rien de très novateur puisque le sujet a déjà été traité à plusieurs reprises au cinéma. 

 

  • Kings de Deniz Gamze Ergüven avec Daniel Craig et Halle Berry, gros coup de coeur pour ce film!! Réalisatrice très prometteuse qui a su retranscrire la tension des émeutes de Los Angeles, là encore c'est un sujet déjà traité au cinéma mais le point de vue est accrocheur, le film très rythmé et la manière de filmer, souvent en gros plan apporte un plus. Les acteurs son également impressionants dans leurs rôles respectifs, un Daniel Craig en écrivain alcoolique et une Halle Berry en mère courage.

gus van santescobarkings

 

Les séries:

  • The Americans saison 5: honnêtement je suis très déçue, j'ai trouvé cette saison très ennuyeuse et n'ai pas vraiment compris où ils voulaient en venir ...

 

  • Everything sucks: une série américaine sur des ados un peu freaks dans les années 1990, j'ao beaucoup aimé, j'ai toruvé ça très drôle, raffraîchissant et puis ça m'a pas mal rappelé aussi mes années collèges puisque 1996 c'est l'année de mon entrée en 6e!

the americans everything sucks

 

Les expo /évènements

Le Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg fête ses 20 ans cette année, du coup plusieurs évènements sont organisés pour fêter ça, des projections, des visites, un concours photo etc... tout le programme par ici. On est allé au weekend inaugural il y a trois semaines, on donc pu découvrir les fresques du collectif Faile qui recouvre le musée, se balader dans le musée, voir une projection de reportages sur le Street Art et assister au battle de hip-hop. 

Les concerts:

Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est très différent, du hip-hop, du rock français et du classique...

  • Rejjie Snow à la Laiterie: il faut parfois bousculer ses principes... J'ai aimé quelques titres, notamment Dear Annie mais avec deux premières parties assez moyennes j'ai finalement trouvé ça un peu long. Il y avait néanmoins une très bonne ambiance, et je me suis un peu crue dans un revival des années 90, le spectacle étant autant dans la salle que sur la scène.

 

  • Feu! Chatterton à la Laiterie également: une première partie un peu décevante (Blondino) mais ensuite un très bon concert avec un chanteur qui fait le show du début à la fin et qui communique avec la salle, c'est un groupe que je connais assez peu finalement, du coup c'est toujours un peu difficile de rentrer dans les chansons quand on les entend pour la première fois mais j'ai passé une bonne soirée.

 

  • Ciné- Concert The Matrix avec l'orchestre philarmonique de Strasbourg au Zénith, un concept assez étonnant que j'étais curieuse de découvrir, même si le film ne m'intéressait pas du tout. J'ai apprécié mais j'aurais aimé que l'orchestre soit encore plus mis en avant. Quant au film, je n'ai pas compris grand chose mais j'ai plus apprécié après l'entracte, après un briefing de Julien qui a éclairci certains points et aussi parce qu'il y a beaucoup plus d'action donc beaucoup moins de longueurs que dans la première partie.

rejjoe snow feubilletterie_300 cine_matrix_strasbourg

 

Une ville à découvrir:

Bâle en Suisse, à la frontière avec la France et l'Allemagne, cette ville est surtout connue pour son aéroport et ses bouchons à la douane, mais c'est un tort de ne pas s'y arrêter, c'est une très jolie ville, animée mais malgré tout très calme. Cela nous a étonné à plusieurs reprises, pas de bruit de circulation ou autre et des gens détendus et souriants!! 

Que faire à Bâle? se balader dans la vieille ville, aller voir l'église qui surplombe le Rhin, l'hôtel de ville, les petites rues typiques et ses boutiques, traverser le rhin dans un petit bateau tiré par un cable pour se promener sur les berges de Klein Basel, une balade très agréable avec des terrasses bien sympathiques, voir les fresques de Street art, et bien sûr consacrer au moins une demie-journée au zoo! Si vous rester une nuit sur place, vous recevrez une Basel Card avec un plan, une réduction de 50% dans de nombreux musées et lieux de visites (dont le zoo), une traversée du rhin et la gratuité des transports, donc ça vaut le coup d'y passer deux jours!

Où manger?

  • Manger et Boire, 81 Gerbergasse: une cuisine de saison et un peu travaillée. A tester, leur glace au citron et thym! 

 

  • Union Diner: 3 Stänzlergasse: des burgers classiques ou un peu plus élaborés servis avec de bonnes frites (ou une salade bien garnie)

 

  • la Markthalle, Steinentorberg: de nombreux petits stands de cuisine du monde: les épices sont à l'honneur entre l'Asie, le Liban, le bassin méditerrannéen, il y en a pour tous les goûts!

Où manger une glace: 

  • Eiscafé: 13 Rheingasse: des glaces artisanales aux saveurs originales, à savourer assis sur les berges du Rhin
  • Eisuru dans la MarktHalle: là aussi des glaces artisanales aux goûts étonnants!

Où boire des coups:

  • Kasern, salle de spectacle avec des bars autour d'une petite place arborée. Préférez la petite roulotte et ses transat pour savourer une caïpirinha ou une bière. 

 

  • dans la rue Steinervorstadt:  très animée de jour comme de nuit avec de nombreux bars, restaurants et magasins

Où dormir?

Au Motel One Basel, 16 Barfüssergasse: une déco moderne et simple dans les tons bleus et un super buffert de petit-dej! L'hôtel est très bien situé et pourtant très calme!

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27 mai 2018

Leïla Slimani - Laetitia Coryn, Paroles d'honneur

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Quatrième de couverture: "Rabat, été 2015. Leïla Slimani fait la connaissance de Nour, une Marocaine qui lui raconte sans tabou sa sexualité et les tragédies intimes que subissent la plupart des femmes qu'elle connaît. Ce témoignage poignant, suivi d'autres rencontres à travers le pays, bouleverse la romancière franco-marocaine qui décide de mettre la parole de ces femmes à l'honneur. A travers leurs histoires personnelles, on découvre le drame de la condition sexuelle féminine au Maroc au sein d'une société hypocrite qui condamne le désir et la liberté d'aimer. 
Cette BD reportage dépeint sans concession la réalité complexe d'un pays où l'islam est religion d'Etat et rappelle à chacun de nous l'importance du combat pour les droits fondamentaux de la femme."

Nouvelle lecture BD, toujours grâce à Violette (lien vers son billet), une bande dessinée que j'avais très envie de lire après avoir vu l'interview de Leïla Slimani il y a quelques mois déjà dans C'est à vous. Avec cette bande-dessinée et son livre Sexe et Mensonges, Leïla Slimani ose dire tout haut ce que beaucoup gardent pour eux dans les pays musulmans, à l'instar du réalisateur Nabil Ayouch. A travers le témoignage de jeunes marocaines, Leïla Slimani met en lumière les tabous et parfois l'hypocrisie liée à la sexualité dans les familles marocaines. Le mal être des jeunes femmes qui aimeraient vivre leur sexualité plus librement est palpable, tout comme le poids de la tradition et comme le rappelle le titre de la BD l'honneur. Parce qu'en effet, tout est lié à cette idée d'honneur et au regard des autres, à la rumeur, au qu'en dira-t-on... Je n'ai aussi pu m'empêcher de penser au film Mustang puisque finalement le calvaire des jeunes soeurs commencent quand des voisines rapportent les avoir vues mal se comporter avec des garçons... Tout part donc du regard des autres et de l'honneur de la famille à préserver, cet honneur passant par la viginité des jeunes femmes. Cette bande-dessinée est donc un bon point de départ pour soulever le voile sur un sujet encore tabou, au Maroc mais pas seulement, certaines situations sont facilement transposables ici en France.

En ce qui concerne le format bande-dessinée, celui-ci m'a également beaucoup plu, les dessins sont très réalistes, et je pense que c'est ce qui me plaît dans la bande-dessinée et les couleurs sont très jolies. Le fait d'avoir choisi la bande-dessinée est intéressant et donne plus de coeur encore aux témoignages recueillis par Leïla Slimani.

 

14 mai 2018

Hanan El-Cheikh, Toute une histoire

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Quatrième de couverture: "Après la mort prématurée de sa grande soeur, Kamleh, onze ans, est promise à son beau-frère. Dans le Beyrouth des années 1940 où elle s'installe avec la famille de son futur mari, elle est placée comme apprentie chez une couturière et tombe amoureuse du cousin de cette dernière, un jeune lettré féru de poésie. Forcée à quatorze ans de se marier avec son fiancé, Kamleh devient mère mais reste follement éprise du beau Mohamed. 
Elle échange avec lui grâce à l'aide de ses amies des lettres enflammées, s'identifie aux héroïnes du cinéma égyptien, se grise des paroles ardentes des chansons à la mode. Elle va surtout, bravant tous les usages, tenter d'obtenir le divorce, au risque d'être séparée de ses deux filles... Portrait de la propre mère de l'auteur, femme du peuple analphabète, espiègle et fine, qui eut l'audace de transgresser les interdits de son milieu, ce récit donne également à lire plus subtilement l'histoire d'une fille qui, ayant grandi, peut enfin comprendre sa mère et lui dire combien elle l'aime."

(photo Exploratology: abonnement de Mars)

Lecture partagée avec Bladelor dont vous pourrez lire le billet ici. Ce qu'il y a de bien avec Exploratology c'est que ça nous amène dans des contrées un peu inhabituelles, alors même si d'emblée l'histoire me semblait intéressante, je ne crois pas avoir jamais lu un auteur Libanais, donc rien que pour ça le concept de la box est vraiment chouette. J'ai pourtant eu un peu de mal en abordant cette lecture, forte de ma déception avec le roman du mois précédent L'art de la joie, que j'ai abandonné. J'ai d'abord eu un peu de mal à entrer dans l'histoire mais je me suis rapidement attachée au personnage principal, comment ne pas éprouver de la compassion à son égard? J'ai donc beaucoup apprécié la première partie du roman, l'enfance de Kamleh et son arrivée à Beyrouth. La suite m'a un peu moins plue, j'ai trouvé quelques longueurs, et certaines attitudes m'ont également agacée, et puis le récit prend un second souffle et je ne l'ai plus lâché. Ce ne fût donc pas une lecture de tout repos, des hauts, des bas, comme dans la vie de cette jeune femme au destin quelque peu chaotique. Le petit plus? Le mordant de son personnage et l'humour parfois un peu grinçant qui nous accompagne tout au long de ces pages. Ce ne sera pas une lecture inoubliable, mais j'ai aimé cette plongée dans la société libanaise.

4 mai 2018

Lucinda Riley, Les Sept Soeurs (tome 1- Maia)

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Quatrième de couverture:

"À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, Maia d'Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève. 

Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. La piste de Maia la conduit au-delà des océans, dans un manoir en ruines sur les collines de Rio de Janeiro, au Brésil. C'est là que son histoire a commencé... Secrets enfouis et destins brisés : ce que Maia découvre va bouleverser sa vie. "

J'avais repéré ce titre lors d'un café-lecture à ma bibliothèque. Je ne me serai ç priori pas tournée vers ce roman mais la personne en parlait si bien que ça m'a donné envie de le découvrir moi aussi. Ce roman c'est donc le premier d'une série de plusieurs tomes, sept si l'on en croit le titre qui débute d'un homme, visiblement très riche qui lègue à chacune de ses filles adoptée sa propre histoire sur ses origines. L'auteur a choisi de commencer par ce qui semble être la soeur la plus discrète et la plus dévouée à son père puisqu'elle est restée vivre à ses côtés en Suisse. Maïa a été adoptée au Brésil, son périple nous emmènera donc en Amérique du Sud, se mêleront alors deux histoires, celle de Maïa et celle de son aïeule, à l'époque de la construction du Christ rédempteur à Rio, mais aussi à Paris. 

Ce roman est vraiment très riche, tant pour ses histoires familiales, mais aussi pour son côté historique sur le Brésil et la statue du Christ. J'ai beaucoup appris, je ne savais pas par exemple que c'était en fait un français qui l'avait sculpté!! Certes Lucinda Riley même fiction et réalité mais elle le fait avec brio et cela donne quelque chose de très intéressant à lire, voire addictif. La rencontre entre Maïa, traductrice, et l'écrivain brésilien qu'elle traduit est elle aussi assez intéressante, tout comme les personnages en eux-mêmes dont la perosnnalité est très fouillée. Certaines ficelles sont un peu faciles, d'autres un peu plus tordues mais l'ensemble est cohérent et donne évidemment envie de continuer la lecture avec le tome 2. Si vous avez envie d'un voyage dans l'espace, et dans le temps, n'hésitez pas!

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15 avril 2018

Hélène Grémillon, La garçonnière

la garçonnière

Quatrième de couverture:

"Ce roman est inspiré d'une histoire vraie. Les événements se déroulent en Argentine, à Buenos Aires. Nous sommes en août 1987. C’est l'hiver. Les saisons ne sont pas les mêmes partout. Les êtres humains, si."

J'ai été très intriguée et surprise par ce roman. Le roman s'ouvre sur un coup de foudre, celui d'un homme, psychiatre, qui tombe amoureux d'une patiente, aterrie là un peu par erreur... Puis s'enchaînent les évènements qui amèneront au destin un peu tragique de l'héroine sans qu'on sache ce qui l'a amenée à cela. La suite du roman est l'enquête menée par une tierce personne, à priori elle aussi patiente du psychiatre. De découvertes en analyse, l'on décortique la vie de ces deux personnages principaux..

Oula que mon résumé est confus, c'est que je ne voudrais pas trop en dévoiler mais je vous rassure Hélène Grémillon est écrivain elle, et son roman est beaucoup plus clair même si tout n'est pas toujours dit très explicitement. L'auteur décortique un peu le sentiment amoureux mais de manière assez originale, on aperçoit un peu le contexte des années 1980 en Argentine, mais à peine, c'est un peu dommage. J'ai apprécié cette elcture jusqu'à la fin. La chute finale m'a semblé de trop et j'aurais vraiment préféré une autre issue. 

Le roman se lit très bien, certains passages sont émouvants mais j'ai nettement préféré Le confident que j'avais dévoré en deux jours!

Et vous qui l'avez lu, qu'avez-vous pensé de cette fin?

11 avril 2018

Michael Collins, Minuit dans une vie parfaite

minuit dans une vie parfaite

Quatrième de couverture: 

"Encore un refus ! Karl ne supporte plus les sourires narquois de sa belle-sœur. Son prochain roman sera un chef-d’œuvre ! Où trouver l’inspiration ? L’écrivain désabusé déménage dans un quartier reculé de Chicago. Il suit le quotidien de ses voisins russes, des personnages bigarrés qui deviennent les héros de ses histoires. Peu à peu, réalité et fiction se confondent dans l’esprit de Karl..."

Encore un de ces romans où le narrateur autocentré est à baffer!  Karl est écrivain, il gagne sa vie en étant le nègre d'un auteur de romans policiers à succès. Les chapitres entre la vie de Karl et celle qu'il fait vivre pour ses romans se mélangent et leur frontière est parfois bien mince, c'est un premier aspect qui m'a un peu perdue mais ce n'est pas pour ça que Karl est à baffer. Karl est à baffer parce qu'il fait parti de ces hommes désabusés jamais satisfaits, qui mentent et trompent sans vergogne, qui vivent aux crochets des autres et qui s'imaginent une vie abracabantesque plutôt que de se tirer les doigts du ***. Pardon pour cet écart de langage mais c'est que j'ai eu envie de lui secouer les puces à ce loser, et ce n'est pas sa femme qui peut arranger les choses, elle est aussi pénible que lui!! On évolue dans un univers parfois un peu malsain de sexe et de snuff movie qui m'a aussi un peu gonflée. Je crois que je n'aime plus ces écrivains dans la veine de Brett Easton Ellis qui me donne l'impression d'utiliser du cru à tout bout de champs pour pas grand chose au final. Ou bien je suis devenue trop prude et comme le signalait un jour quelqu'un dans les commentaires je suis sans doute une de ces "cul-serrés" qui ne comprennent rien à la littérature.

En bref vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce roman!

objectif pal

 

(Objectif PAL d'avril - 1  - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 5/20

challenge petit bac

(MOT POSITIF: PARFAITE)

9 avril 2018

Lucy Christopher, Stolen (VO)

stolen

Quatrième de couverture: 

"A girl: Gemma, sixteen, at the airport, on her way to a family vacation.

A guy: Ty, rugged, tan, too old, oddly familiar, eyes blue as ice.

She steps away. For just a second. He pays for her drink. And drugs it. They talk. Their hands touch. And before Gemma knows what's happening, Ty takes her. Steals her away. To sand and heat. To emptiness and isolation. To nowhere. And expects her to love him.

Written as a letter from a victim to her captor, Stolen is Gemma's desperate story of survival; of how she has to come to terms with her living nightmare-or die trying to fight it."

Ce roman attendait depuis des années dans ma PAL Vo, j'ai profité des vacances de Février pour l'en sortir, et j'ai été bête d'attendre si longtemps pour le lire parce que c'est une petite pépite! Comme le dit la quatrième de couverture, le récit est en fait une lettre d'une jeune fille à son ravisseur. Ty kidnappe Gemma dans un aéroport alors qu'elle y est en transit avec ses parents. Il l'emmène dans une maison qu'il a aménagé à cet effet dans le désert australien, au milieu de nullepart. Gemma y raconte son enlèvement, sa captivité, leur façon de vivre, de se nourrir, les raisons qui ont poussée Ty à l'enlever etc. Ce récit est également l'occasion de remettre en cause nos modes de vie et l'importance qu'on accorde au matériel en oubliant l'essentiel. L'environnement dans lesquel els deux personnages vont vire est très sauvage et si Ty a été prévoyant ils vont cependant devoir composer avec les éléments pour se nourrir, avoir de l'eau, se soigner. En un sens, le récit fait écho aux romans dits "nature writing" en y ajoutant une dimension supplémentaire, le récit d'une adolescente en captivité et tout ce que cela peut impliquer en termes de sentiments contradictoires à l'égard de son ravisseur. Lucy Christopher donne à voir les mécanismes du syndrome de Stockholm. C'est un premier roman riche en descriptions et en émotion et facilement abordable en anglais. Je vous le conseille!

PAL vo

7 avril 2018

Alexi Zentner, Les Bois de Sawgamet

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Quatrième de couverture:

"Dans les immenses forêts du Grand Nord canadien, à Sawgamet, colonie de bûcherons et de chercheurs d'or, le froid est si intense, la coupe si dangereuse et les esprits si susceptibles, que survivre est déjà presque une offense à la nature. Une femme est en train de mourir. Stephen, son fils, devenu pasteur, contemple son corps fragile. A l’approche d’un nouvel hiver, les souvenirs de cette saison redoutable et superbe s’imposent à lui : la disparition de son père et de sa jeune sœur Mary, pris par la glace, alors qu’il n’avait que 10 ans ; les histoires de son grand-père Jeannot et de sa femme bien aimée Martine… Un monde perdu, sauvage et merveilleux revit, où les caribous d’or côtoient les sorcières des bois, où les hommes se révèlent dans la beauté stupéfiante de l'hiver."

Quand j'ai commencé cette lecture j'étais presque sûre de ne pas aimer, d'ailleurs, Bladelor avec qui je faisais une lecture commune a abandonné. Ce roman issu de la box Exploratology s'apparente au réalisme magique comme son titre précédent, Sainte-Caboche. Le contexte est cependant très différent, ici nous sommes dans la forêt canadienne avec une impression d'être hors du temps, celui où on cherchait de l'or dans les rivières pour vivre. Les conditions de vie sont rudimentaires, des cabanes dans les bois tout au plus, ces gens se contentent de ce que la forêt et la rivière ont à leur offrir. Ce roman m'a également beaucoup fait penser à Dernière nuit à Twisted River de mon cher John Irving puisqu'il y est aussi question des scieries et du convoi des troncs d'arbre par la rivière. Alors dans ces bois reculés de toute civilisation moderne, la nuit le monde magique reprend ses droits, et les histoires de fantômes et de fées sont transmises de génération en génération, et c'est surtout comme ça que j'ai pris ce roman. En effet cet aspect de légende et de magie aurait pu totalement me rebuter, mais je l'ai plutôt pris comme ces superstitions et cette tradition de l'oralité et de ce qui se transmet d'une génération à l'autre. Je me suis totalement laissé porter par cette famille, ses joies et surtout ces malheurs et la rudesse de son mode de vie, mais aussi la chaleur réconfortante du foyer et de la famille. Une belle découverte finalement!

 

challenge petit bac

 

(LIEU: BOIS)

 

3 avril 2018

Bilan de Mars

Mars est passé comme une flèche et a été bien chargé!

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Les films de mars

  • Jusqu'à la garde de Xavier Legrand avec Léa Drucker et Denis Ménochet, ce film est sans concession et peur réjouissant mais Léa Drucker incarne parfaitement son rôle et le jeune garçon qui joue son fils a à mon avis de l'avenir dans le cinéma.

 

  • 3 Billboards de Martin McDonagh avec Franced McDormand et Woody Harrelson: là encore c'est peu réjouissant, critique acerbe de la police et de l'Amérique des Red Necks, cela n'en est pas moins drôle, un humour très grinçant et assez vulgaire mais ça m'a beaucoup plus, un très bon film là encore porté par son actrice principale, et là aussi le fils a réussi à m'émouvoir.

 

  • Lady Bird de Greta Gerwig avec Saoirse Ronan, mars est un bon cru parce que 'jai également beaucoup aimé ce film tant il a fait écho en moi, décidément je suis une adepte de Greta Gerwig qu'elle soit devant ou derrière la caméra. Saoirse Ronan est parfaite pour le rôle, j'ai aimé les perosnnages, les acteurs, l'histoire et la BO. D'ailleurs il y a un très bon article dans le magazine Society au sujet de ce film.

 

  • America documentaire de Claus Drexel, bon je reconnais que le mois de mars n'est pas super joyeux en terme de cinéma mais ce documentaire est vraiment très intéressant. Il donne un aperçu de l'Amérique qui a voté Trump, ou plutôt de celle qui a permis l'élection de Trump. Claus Drexel montre ces américains qui vivent au milieu de nullepart et qui sont un peu oubliés de tous. Il arrive à te faire comprendre leur point de vue, leur désintérêt pour la politique. Ce 'nest pas un reportage donneur de leçons et c'est filmé de façon intéressante avec une photographie à couper le souffle par moment.

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Les séries

  • Gilmore Girl (toujours) saison 3 et 4, dans la saison 3 Rory est en terminale et reçoit les réponses des différentes universités dans lesquelles elle a postulé, il va falloir faire un choix... dans la saison 4, elle entre donc à l'université, j'avais un peu peur de comment le duo pourrait continuer à fonctionner mais finalement ce n'est pas si mal.

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  • Marseille saison 2 avec Depardieu et Magimel, un duo qui fonctionne bien à l'écran, une très bonne saison, peut-être encore meilleure que la première.

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  • Engrenages saison 6: ça faisait longtemps que j'attendais toute la bande de Bertaut. Dans cette saison ils marchent sur les plate-bandes de la BAC de Bobigny et tentent de faire le lien entre le meurtre d'un policier, des petites frappes du 93 et des flics de la BAC. on retrouve également le juge Roban dans une situation délicate et Joséphine toujours aussi ambivalente. 

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Les sorties culturelles

  • America! America! au musée Frieder Burda de Baden-Baden "Au travers de quelque 70 chefs d’œuvre de l’art américain contemporain, tels Race Riot (1964) de Andy Warhol, Bear and Policeman (1988), une sculpture grandeur nature signée Jeff Koons, ou les installations en lettres lumineuses de Jenny Holzer Truisms (1994), l’exposition America ! America ! How real is real ? montre comment les artistes ont commenté la réalité américaine depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui. " L'expo est pas mal, il y a quelques belles pièces, mais je trouve qu'elle est assez chère par rapport à ce qu'on peut y voir, c'est dommage. Elle est visible jusqu'au 21 Mai.

 

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  • Expo photo de Stephen Shames, Power to the people, à La Chambre à Strasbourg. Elle retrace une partie du mouvement Black Panthers à l'époque des luttes pour les droits civiques mais qui montre aussi la pauvreté des enfants dans les années 1980-1990. Une toute petite expo mais qui vaut le coup d'oeil, visible jusqu'au 15 avril, elle est gratuite, ça vous permettra de découvrir le lieu également qui propose des ateliers et une assez belle sélection d'autres expositions à venir.

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(photo: http://www.la-chambre.org/portfolio/stephen-shames/ )

Les livres

Je suis toujours en retard d'au moins six billets ... je profite juste de ce bilan pour vous dire que j'ai abandonné L'art de la joie de Goliarda Sapienza que j'avais reçu avec Exploratology. Honnêtement je ne comprends pas ce choix, j'ai trouvé les premières pages écoeurantes et je n'ai pas réussi à dépasser la page 115, à tort peut-être mais franchement je ne pouvais ni m'infliger l'écriture, ni l'histoire pendant encore presque 700 pages.

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Les restos

Je vous donne trois adresses sans forcément plus détails parce que ce ne sont aps des nouveautés, La Hache rue de la Douane, une cuisine bistrot bien sympa, l'Hacienda rue de la Tour, très copieux. Pour la nouveautés, Les burgers de Papa, celui qui vient d'ouvrir rue du Marché, très copieux aussi mais j'ai trouvé que les burger manquaient un peu d'une touche de verdure. 

 

Et vous qu'avez-vous fait en mars? 

En avril je vous reparlerai de The Americans et du musée Mercedes à Stuttgart ...

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(photo : https://www.pexels.com)

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